Juancitucha

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La Tagua, "l'éléphant végétal"


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L'
ivoire végétal est l'albumen du fruit du Palmier à ivoire (Phytelephas). On le trouve au cœur de la forêt amazonienne en Equateur, en Colombie, au Pérou et dans d'autres pays du monde. Lorsque les fleurs s'épanouissent, elles dégagent un parfum suave qui embaume toute la contrée. Puis cet albumen se durcit pour devenir l'ivoire végétal, que l'on nomme tagua ou Corozo.

Lorsqu'elles sont mûres, les Indiens les ramassent. La pulpe jaune, qui entoure la graine, au goût agréable, est parfois commercialisée sous forme de boisson. Les arbres produisent chaque année environ 20 kilogrammes de graines, parfois beaucoup plus. C'est à peu près le poids des défenses récupérées sur un éléphant de 6 tonnes...


Les Indiens consomment aussi le bourgeon terminal de ce palmier et se servent de ses immenses feuilles (jusqu'à 6 mètres de long) pour recouvrir leurs huttes. La peau de la tagua s'utilisait pendant très longtemps pour paver les rues.


La production total de tagua en Equateur est de 100 000 tonnes. Autour de 35 000 personnes travaillent pour la tagua.


La Tagua à l'avantage d'être un produit naturel, et une véritable alternative à l'ivoire naturel. De plus, un bouton en tagua est unique, la nature ne fait pas deux graines identiques, comment le comparer avec les boutons industriels en plastique ! Depuis certains créateurs de bijoux s'y intéressent, comme Christian Dior, Yves Saint-Laurent… et se montrent satisfaits de ce très beau matériau. On  ne trouve à présent sur notre continent que des noix de la taille d'un œuf au maximum. C'est pourtant dans ces billes sans prétention, et surtout dans notre volonté commune que repose l'avenir des éléphants ! Le Kenya compte ses éléphants avant la reprise du commerce d'ivoire. Si la Tagua représente bien souvent un revenu économique important pour de nombreuses communautés et une source de développement potentiellement très importante (commerce équitable...) elle n'est est pas moins, quoi qu'on en dise, une véritable alternative à l'ivoire naturel, on ne le dira jamais assez...

Source Association Ñuca LLacta





24/08/2008
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