Juancitucha

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Un scientifique péruvien veut peindre les Andes en blanc !

Les glaciers de la cordillère des Andes ont perdu de 30% à 100% de leur surface en trente ans.
Photo : DR

http://memorix.sdv.fr/5/www.ouest-france.fr/infos/divers_articles/972211174/Position1/SDV_OFM/default/empty.gif/76696a38526b735951706b41446d3966?w=1440&h=900&dpt=0

Peindre en blanc les Andes ? C’est l’idée d’Eduardo Gold, un scientifique péruvien, président de l’ONG « Glaciers du Pérou ». En couvrant les parties brunes de la chaîne de montagnes, il espère réfléchir davantage la lumière du soleil et retarder ainsi la fonte des glaciers…

L’initiative, surprenante, va être financée à hauteur de 200 000 dollars par la Banque mondiale, dans le cadre d’une série de projets contre le réchauffement climatique.

Le ministre péruvien de l’Environnement, Antonio Brack, qui est biologiste et écologiste, ne décolère pas : « C’est une bêtise. Cela coûterait environ 1,5 milliard de dollars et il faudrait renouveler la peinture tous les deux ans. »

Peinture écolo


Non seulement le ministre doute que cette expérience puisse retarder la fonte des glaciers, mais il redoute aussi de possibles effets collatéraux, comme une éventuelle pollution des cours d’eau par les produits toxiques contenus dans la peinture.

La peinture utilisée serait écologique, à base de chaux et sans composant chimique, rétorque Eduardo Gold. Élaborée par les populations locales, elle pourrait selon lui, à l’échelle des Andes péruviennes (3 000 km de cordillère), créer 15 000 emplois sur cinq ans.

« Peu à peu les glaciers brunissent. Les parties brunes ou rocheuses absorbent plus de chaleur et contribuent donc à faire fondre la glace plus vite. Notre proposition est de recréer la couleur blanche et les conditions pour tenter de permettre aux glaciers de récupérer », argumente-t-il.

Des glaciers très menacés

L’idée de la peinture blanche pour lutter contre le changement climatique n’est pas nouvelle. Elle a encore été prônée par le secrétaire américain à l’Énergie et prix Nobel de physique, Steven Chu, comme l’un des projets de géo-ingénierie au grand impact contre le réchauffement.

D’après les scientifiques spécialistes des Andes, les glaciers de la cordillère tropicale, particulièrement vulnérables au réchauffement climatique, ont perdu en trente ans entre 30 % et 100 % de leur surface selon les zones.

La cordillère blanche du Pérou, avec ses 30 sommets de plus de 6 000 m a ainsi perdu 27 % de sa glace.


16/12/2009
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