Juancitucha

Juancitucha

Enseignement supérieur au Pérou

I- Organisation de l’enseignement supérieur
II- Organisation des études et enseignements dispensés
III- Principaux atouts du système d’enseignement supérieur péruvien
IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur
V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-péruvienne
VI- Contacts utiles
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I- Organisation de l’enseignement supérieur

L’enseignement supérieur au Pérou se décline en 4 catégories d’établissements, publics ou privés [1].

- Les Universités

En 2010, le Pérou compte 92 universités, dont 36 publiques et 56 privées. La population étudiante atteint environ 660 000 étudiants, pour une population nationale de l’ordre de 30 millions d’habitants. Les universités publiques accueillent 287 273 étudiants (43%) encadrés par 22 155 enseignants et les universités privées reçoivent, quant à elles, 375 334 étudiants (57%) et emploient 28 058 enseignants [2].

L’enseignement universitaire est régi par la Loi universitaire n° 23 733 du 9 décembre 1983, qui détermine la finalité et le statut des universités. Cette loi leur confère une autonomie importante en matière d’organisation de leurs cursus et de fonctionnement interne ainsi qu’en termes de gestion de leurs ressources. Elles ne sont pas placées sous la tutelle directe du Ministère de l’Éducation, mais les universités publiques continuent néanmoins de dépendre, partiellement, des subventions ministérielles.

Le décret législatif n° 882 de Promotion de l’Investissement privé dans l’Éducation du 9 novembre 1996, a conduit à la création d’universités à but lucratif, soumises, par conséquent, aux règles du marché privé.

Il en résulte la coexistence, au sein du système universitaire péruvien actuel, d’universités publiques, d’universités privées sans but lucratif, sous forme associative, et d’universités privées lucratives, qualifiées « d’universités-entreprises ». Ces dernières ne sont pas gouvernées par la recherche de l’excellence du niveau académique, ni par une volonté de reconnaissance de la part de la communauté universitaire, mais se plient aux exigences du jeu de l’offre et de la demande.

Cette libéralisation s’est instantanément traduite par une forte augmentation du nombre d’Universités privées, passant ainsi de 33 en 1996 (pour 28 publiques) à 56 en 2009 (pour 36 publiques). 60 universités (65%) relèvent aujourd’hui de la Loi universitaire n° 23 733 et sont donc non lucratives, tandis que 32 universités (35%) sont des entreprises à but lucratif régies par le Décret-loi n° 882.

Bien que l’entrée dans le système universitaire soit régulé par le CONAFU [3], organe indépendant de l’Assemblée Nationale des Recteurs (ANR), créé par la loi n° 26 439 du 20 janvier 1995 afin d’évaluer et accréditer les nouvelles universités publiques et privées, une forte hétérogénéité caractérise l’université péruvienne actuelle. De nombreuses disparités sont ainsi à souligner en termes de qualité, de taille, de droits d’inscription, de salaires des enseignants, de moyens dédiés à la recherche ou encore de priorités d’enseignement.

Les inégalités se cristallisent notamment entre Universités publiques et privées, en raison d’un désengagement constant de l’État péruvien du financement des universités publiques. Celles-ci sont dès lors contraintes d’imaginer de nouvelles sources d’auto-financement, en multipliant notamment les formations de niveau Master (postgrados), dont l’accès est soumis à des droits d’inscription plus élevés (665 Maestrias publiques et 323 Maestrias privées).

La forte centralisation du Pérou dessert le développement des universités de province, à l’exception notamment des villes d’Arequipa et de Trujillo, au profit de celles de la capitale Lima, privilégiées par les étudiants. En dépit des réformes décentralisatrices en cours, certaines universités, parfois véritablement démunies, peinent en effet à maintenir la qualité de leurs formations.

- Les Instituts Supérieurs Technologiques (IST) : Formation technique

Ces instituts, indépendants des universités, dispensent des formations courtes et professionnalisantes de 3 ans dans les domaines de la santé, de la mécanique, de la construction, de la comptabilité, du secrétariat, du tourisme, de la gastronomie ou encore du secteur tertiaire en général. Ils dépendent du Ministère de l’Éducation. 906 Instituts technologiques sont actuellement répertoriés et accueillent 228 657 élèves, dans environ 250 spécialités.

Parmi ces IST, TECSUP (Instituto TECnico SUPerior - établissement de formation de techniciens supérieurs) est à mentionner, notamment dans le secteur minier et de la sous-traitance. Depuis 25 ans, TECSUP propose une mission d’accompagnement des entreprises dans leur recherche de compétitivité et se positionne sur la formation, initiale et continue, des techniciens supérieurs. TECSUP est implanté dans les trois principales villes du pays.

La qualité de ces Instituts est extrêmement inégale mais certains d’entre eux sont de très bon niveau et forment efficacement des techniciens dédiés aux secteurs dits intermédiaires, dont le Pérou a particulièrement besoin.

- Les Instituts Supérieurs Pédagogiques (ISP) : Formation pédagogique

Ces instituts forment en 5 ans les futurs maîtres de collège et sont aussi situés sous la tutelle du Ministère de l’Éducation (399 en 2004, 150 publics et 249 privés).

La formation des enseignants au Pérou est assurée, en 5 ans, au sein des Facultés d’Éducation des universités ainsi qu’u sein des Instituts supérieurs Pédagogiques (ISP). Au cours des 10 dernières années, les ISP privés ont été multiplié par 4. Le Pérou compte ainsi actuellement près de 416 ISP (179 publics et 237 privés) et 54 Facultés d’éducation (29 publiques et 25 privées), lesquels forment chaque année environ 30 000 nouveaux enseignants.

Si les Facultés d’Éducation bénéficient de l’autonomie universitaire et peuvent élaborer leurs propres contenus de formation, les ISP publics, pour leur part, relèvent du Ministère de l’Éducation et doivent respecter un programme national déterminé par le Ministère.

- Les Instituts de Spécialisation et de Recherche : « Escuelas de Postgrado »

Il s’agit d’Instituts de formation supérieure et de spécialisation, liés aux Universités publiques ou privées, accessibles aux étudiants titulaires d’un « Bachiller » (5 années d’études supérieures après la fin de la classe de Seconde, équivalent à une Licence dans le système L-M-D), pour y suivre des études de Maestria (Master), puis de « Doctorado » (Doctorat).

Les formations de « Postgrado », qu’elles se déroulent au sein d’un établissement public ou privé, sont toutes soumises à des droits d’inscription élevés.

Les formations doctorales sont principalement offertes par les Universités privées (80), contre 17 formations au sein d’Établissements publics.

II- Organisation des études et enseignements dispensés

2.1 Organisation des études

Les étudiants péruviens sont soumis à sélection pour intégrer l’Université à l’issue de leurs études secondaires qu’ils effectuent dans un « colegio » jusqu’à l’âge de 16 ans. Chaque année, se présentent environ 470 000 candidats à l’entrée à l’université (303 000 dans les universités publiques et 167 000 dans les universités privées). Seuls environ 183 0000 d’entre eux seront retenus, représentant un taux d’admission de l’ordre de 39% (19% dans les universités publiques et 75% dans les Universités privées). Cette entrée sélective à l’Université explique que de nombreux candidats choisissent de préparer leur concours d’entrée dans des « Académies » universitaires, souvent coûteuses. Beaucoup d’entre eux sont, par ailleurs, contraints de tenter le concours à plusieurs reprises.

Le cursus universitaire péruvien est organisé par semestre et repose sur la capitalisation de crédits académiques.

Le premier titre universitaire, le « Bachiller », correspond au titre de Licence du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et s’acquiert après cinq ans d’études, comprenant deux années d’études générales, suivies d’une spécialisation de trois ans. À l’issue de ces 10 semestres, l’université délivre, souvent automatiquement, le diplôme de Bachiller dans la discipline étudiée pendant les trois dernières années. Certains corps de métiers exigent, cependant, qu’outre le Bachiller, les étudiants obtiennent un « Título Profesional », en complétant leur formation par un stage professionnel ou un travail de recherche d’une année supplémentaire.

La poursuite des études en « Maestria », équivalent au Master du système LMD (« Postgrado »), suppose d’être titulaire du Bachiller, mais pas du Título profesional. Deux ans d’études sont alors nécessaires pour obtenir la Maestria (quatre cycles-semestres). Le Doctorado (Doctorat) requiert, quant à lui, trois années supplémentaires. Il est à noter que l’obtention du Doctorat n’implique pas systématiquement la réalisation d’un véritable travail de recherche. Il s’agit encore bien souvent pour l’étudiant d’une phase d’acquisition des connaissances, plus qu’une analyse et une production personnelles.

2.2 Cadre comparatif : systèmes universitaires français et péruvien

De l’organisation universitaire péruvienne décrite ci-dessus, résultent 2 options pour un étudiant péruvien souhaitant intégrer le système universitaire français :
- Postuler en première année de Licence française (L1), après un an et demi ou deux ans d’études supérieures au Pérou (par le biais du dossier blanc ou du dossier jaune pour les études d’architecture),
- Postuler directement en Master (M1), après l’obtention du Bachiller péruvien.

Illust:

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III- Principaux atouts du système d’enseignement supérieur péruvien

- Atouts

Un certain nombre de bonnes universités péruviennes, conscientes des difficultés réelles touchant le tissu universitaire actuel, se sont regroupées en réseaux afin de moderniser l’université péruvienne, à travers une émulation qualitative et internationale.

- La Red Peruana de Universidades - RPU (Réseau Péruvien des Universités) a ainsi été créée le 20 novembre 2007 à l’initiative de la Pontificia Universidad Catolica del Peru (PUCP) afin d’encourager la coopération inter-universitaire au niveau national ainsi que la montée en qualité de l’offre de formation et de recherche des universités publiques de province. Il s’agit plus concrètement d’un réseau national favorisant la mobilité étudiante et enseignante entre universités péruviennes de Lima et de provinces, sur le modèle européen « Erasmus ».

La RPU est co-animée par la PUCP et l’Université Péruvienne Cayetano Heredia (UPCH), en tant qu’université « associée stratégique ». Le réseau est, par ailleurs, constitué de 10 universités publiques de province.

Dès 2008, l’Ambassade de France a signé avec la RPU, une Lettre d’appui international à travers laquelle s’est mis en place le Programme « Tutorat international français pour les universités de province ». Ce programme a pour objectif de décentraliser la recherche, de renforcer la dimension internationale des universités de province et de permettre la formation, en province, de chercheurs de l’Institut français d’études andines (IFEA) et de l’Institut de recherche pour le Développement (IRD) [4].

- La Alianza Estratégica  : Les trois plus anciennes universités publiques de Lima - Université Nationale Mayor de San Marcos (UNMSM), Université Nationale Agraria La Molina (UNALM) et Université Nationale d’Ingénierie (UNI) - ont ensemble créé un consortium dénommé « l’Alliance Stratégique ». L’Alliance a développé un programme de mobilité étudiante, au titre duquel 256 étudiants péruviens sont partis en France en septembre 2009.

Cette mobilité est favorisée par la possibilité d’obtention d’un prêt étudiant à taux attractif, contracté auprès de l’Organisme public « COFIDE » (Corporation Financière pour le Développement). L’Ambassade de France soutient ce programme à travers l’attribution aux étudiants de ce Programme, du statut de « Boursier de Gouvernement étranger » (BGE) et, pour certains d’entre eux et sur critères d’excellence, du statut de « Boursier du Gouvernement Français » (BGF). Le Réseau des Alliances françaises du Pérou favorise également le départ de ces étudiants à travers une formation linguistique sur mesure, le Programme « PrépaFrance », à tarif préférentiel pour les étudiants de l’Alliance.

- Le Consorcio (« Consortium d’Universités ») est, pour sa part, constitué, depuis le 21 juillet 1996, de quatre très bonnes universités privées de Lima, partenaires privilégiés de l’Ambassade de France : l’Université Catholique du Pérou (PUCP), l’Université Péruvienne Cayetano Heredia (UPCH), l’Université de Lima et l’Université del Pacífico.

Ce regroupement a pour but de mutualiser les moyens et les expériences de ses membres, en faveur du développement intellectuel et social du Pérou. Le Consorcio concentre ainsi ses efforts sur l’amélioration de la qualité des institutions éducatives et sur le développement d’une culture de l’auto-évaluation et de l’auto-régulation ainsi que sur la formation de ressources humaines hautement qualifiées.

Parmi les meilleurs Universités, peuvent être mentionnées :

- Universités publiques

  • Les 3 universités publiques de Lima qui forment le consortium « Alliance Stratégique » (Alianza Estratégica) : Universidad Nacional Mayor de San Marcos (UNMSM), Universidad Nacional de Ingenería (UNI), Universidad Agraria La Molina (UNALM) (université publique de bonne renommée dans les domainesde la recherche agronomique et agro-industrielle).
    - L’Universidad Nacional San Agustín de Arequipa (UNAS)
    - L’Universidad San Antonio Abad du Cusco (UNSAAC)
    - L’Universidad Nacional de Trujillo (UNT)

- Universités privées

  • Les quatre meilleures universités privées, situées à Lima et regroupées au sein du « Consorcio  » : la Pontificia Universidad Católica del Perú, l’Universidad de Lima, l’Universidad del Pacífico, l’Universidad Privada Cayetano Heredia. Ces universités ont les moyens et l’expérience de la coopération internationale.
  • L’Universidad Ricardo Palma
  • L’Universidad San Ignacio de Loyola (USIL)
  • L’ESAN
  • L’Universidad Científica del Sur
  • L’Universidad Católica Santa María à Arequipa (UCSM)
  • L’Universidad Privada del Norte (Trujillo)

- Faiblesses

Les universités péruviennes offrent 1 527 formations de niveau Licence. Les formations les plus largement demandées par les étudiants sont cependant : Médecine, Droit, Comptabilité, Administration, Infirmières, Éducation secondaire, Ingénierie des Systèmes, Ingénierie civile, Ingénierie industrielle et Tourisme.

De manière générale, les 20 filières les plus plébiscitées regroupent 70% étudiants péruviens et concernent le secteur tertiaire, alors que le Pérou est un grand pays producteur de matières premières et dispose d’une industrie agroalimentaire importante (1er producteur mondial de farines de poisson et 1er exportateur d’asperges).

Force est donc de constater qu’il n’existe pas d’adéquation réelle entre l’offre de diplômes universitaires et les besoins du Pérou en termes de développement national. Les filières dites « traditionnelles », qui proposent le nombre de formations le plus important, continuent ainsi d’abreuver des secteurs du marché du travail déjà totalement saturés. A contrario, les filières le moins proposé par les universités sont précisément les plus recherchées sur le marché du travail. Ces filières plus spécifiques requièrent cependant des infrastructures universitaires plus spécialisées et coûteuses ainsi que des compétences solides de la part des formateurs et des pré-requis plus élevés pour les étudiants.Le Pérou manque ainsi de spécialistes en Géologie, Ingénierie des matériaux, Ingénierie navale, Ingénierie pétrochimique, Météorologie, Agronomie tropicale...

Le Pérou forme, par ailleurs, peu de docteurs. Chaque année, seuls environ 80 étudiants obtiennent le diplôme de doctorat.

De manière plus paradoxale, le Pérou forme globalement trop de diplômés et insuffisamment de techniciens. Beaucoup de jeunes titulaires de Licence (« Bachiller » ou « Titulo professional ») se retrouvent, dès lors, en situation de surqualification et, ne parvenant pas à obtenir un emploi correspondant à leur niveau de formation, sont sous-employés. Les emplois les plus attractifs demeurent également aujourd’hui encore soumis à la cooptation des milieux sociaux dominants.

Cet état de fait constitue un problème majeur et récurrent au Pérou, a fortiori au regard du faible niveau de vie et du coût relativement élevé des études, notamment au sein des universités privées et au niveau « Postgrado ».

Enfin, les diplômes péruviens, s’ils répondent à une norme nationale, connaissent de réelles disparités de contenu et de qualité d’une université à l’autre. Comme nous l’avons déjà souligné, l’un des moyens d’enrayer la dégradation de l’université publique a été de multiplier les diplômes de masters, sans être toujours très exigent quant au niveau des enseignements. L’appréciation d’un diplôme doit donc toujours être croisée avec son université d’origine.

IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur

a) français

- Mobilité des étudiants péruviens vers la France

La mobilité des étudiants vers la France est en forte croissance. En 2009, on comptait près de mille étudiants péruviens en France, positionnant ainsi le Pérou au quatrième rang des communautés étudiantes sud-américaines présentes en France (après le Brésil, la Colombie et le Mexique).

Cette croissance de la mobilité étudiante va se poursuivre, car les universités péruviennes ont passé de nombreux accords de coopération avec des universités françaises. L’Espace CampusFrance du Pérou est, par ailleurs, très actif et dispose de bureaux à Lima, mais également à Arequipa, Trujillo et Cusco. Deux nouvelles antennes devraient également ouvrir à Piura et Chiclayo en 2010.

Afin de soutenir et suivre l’évolution des relations universitaires franco-péruviennes, le Service culturel de l’Ambassade de France assure une veille universitaire et répertorie les nombreux accords existant entre les universités péruviennes et françaises.

Il est ainsi à souligner que plusieurs doubles diplômes de Masters et Doctorats commencent à fonctionner au Pérou ou ouvriront à la prochaine rentrée 2010 (ex. Master en Sciences de la Gestion et Doctorat en Gestion économique globale entre la Universidad Nacional Mayor San Marcos (UNMSM) et l’Université Montesquieu Bordeaux 4, Master FLE ouvert en janvier 2010 entre l’Université Nacional de Trujillo et l’Université de Besançon, Master en Informatique entre l’Université Inca Garcilaso de la Vega et l’Université de Montpellier 2...). Le soutien à la création de nouveaux doubles diplômes constitue l’une des priorités de l’ambassade de France, afin de favoriser la mobilité encadrée d’étudiants péruviens vers la France mais aussi d’étudiants français vers le Pérou.

La coopération universitaire franco-péruvienne bénéficie, par ailleurs, d’un cadre spécifique, grâce au Réseau franco-péruvien Raul Porras Barrenechea (RPB), regroupant l’ensemble des universités péruviennes et françaises disposant d’accords réciproques. Le Réseau RPB comporte aujourd’hui 44 universités (18 universités françaises et 26 péruviennes). L’objectif du Réseau est de promouvoir le développement du Pérou à travers les échanges universitaires et la mobilité des élites.

Enfin, la coopération avec les établissements français d’enseignement supérieur est également assurée grâce à la présence au Pérou de l’Institut Français d’Études Andines (IFEA) et de la Représentation locale de l’IRD.

L’IFEA (Institut Français d’Études Andines) est une unité de recherche française (UMIFRE 17 - USR), inaugurée le 14 mai 1948 et relevant conjointement du CNRS et du MAEE. L’Institut a pour vocation de contribuer au développement et à la diffusion des connaissances scientifiques sur les sociétés et les environnements andins. Son siège est situé à Lima, mais ses activités concernent également les trois autres pays andins : la Bolivie, la Colombie et l’Équateur. L’IFEA accueillait en 2009, 35 chercheurs français, européens et andins, sous différents statuts : Directeur de l’IFEA, Directeur-adjoint, 2 pensionnaires de recherche, 5 volontaires internationaux, 7 boursiers français, 10 boursiers péruviens et 9 chercheurs associés français. Ces différents chercheurs consacrent leurs travaux principalement à trois thématiques scientifiques :
- le monde andin : patrimoines, héritages, survivances,
- les risques naturels et les risques de société,
- les processus et les formes d’intégration et d’exclusion.

L’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) est un Établissement Public à caractère Scientifique et Technologique (EPST), placé sous la double tutelle des Ministères chargés de la Recherche et de la Coopération. Il conduit, depuis 1967 au Pérou, des activités de recherche, de valorisation et de formation au Sud, pour le Sud et avec le Sud.

L’IRD au Pérou accueillait en 2009 : 19 chercheurs expatriés, 4 ingénieurs et techniciens, 3 volontaires internationaux et encadrait 27 doctorants et 19 étudiants de Master. Ses différents chercheurs se consacrent à l’étude :
- des risques naturels et les ressources non renouvelables,
- des climats, variabilité et impact,
- des écosystèmes et ressources terrestres,
- des changements socioéconomiques et spatiaux.

b) d’autres pays, notamment européens

La coopération universitaire française est très dynamique au Pérou et la France attire réellement les étudiants péruviens. Il est ainsi à souligner que l’Alliance Française de Lima est la plus importante au monde en termes de nombre d’étudiants.

Les universités péruviennes développent cependant également des accords avec d’autres pays européens, principalement l’Espagne, puis l’Italie, le Royaume Uni et l’Allemagne. Les États-Unis, par ailleurs, bénéficient toujours d’une forte attractivité ainsi que, depuis peu, le Japon.

V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-péruvienne

La coopération universitaire et scientifique constituant la priorité de l’Ambassade de France au Pérou, la ligne d’action choisie est de poursuive le développement de la mobilité étudiante encadrée, principalement au niveau Master et Doctorat.

Dans cette perspective, l’ambassade de France entend encourager la mise en place de programmes de formation en doubles diplômes ainsi que les cotutelles et codirections de thèses. Elle continuera ainsi de soutenir le Réseau RPB, offrant précisément un cadre structuré à la mobilité étudiante et enseignante ainsi qu’aux échanges scientifiques franco-péruviens. Le Prix franco-péruvien « Raoul Porras Barrenechea », créé en 2006, pour la formation doctorale d’enseignants péruviens ou d’élèves engagés dans une équipe de recherche, illustre également cette action. Une rencontre entre une délégation de quinze Présidents d’universités péruviennes et des représentants de 24 universités françaises, présidée par l’Ambassadeur de France au Pérou, Mme Cécile Pozzo di Borgo, s’est d’ailleurs tenue en France, en mai 2009.

L’attention du Poste se porte également sur le développement de la coopération entre des établissements d’enseignement supérieur français et des universités péruviennes de province, afin de diversifier l’offre de mobilité et compenser le centralisme actuel.

L’Ambassade de France développe, par ailleurs, de nouveaux instruments de financement de la mobilité des étudiants et des professionnels en France. Les « Prix » (premios) de la Fondation Franco-Péruvienne permettent ainsi d’offrir une mobilité aux lauréats, grâce au soutien financier d’entreprises qui souhaitent contribuer au renforcement de la coopération universitaire franco-péruvienne.

La coopération scientifique est elle-aussi soutenue à travers des projets de recherche communs, impliquant notamment l’IFEA et le siège local de l’IRD.

En 2010 enfin, deux événements majeurs permettront à l’Ambassade de France au Pérou de renforcer ses objectifs de mobilité encadrée et de rayonnement de la communauté universitaire et scientifique française : le salon CampusFrance de mars, qui se déroulera à Lima, Arequipa et Trujillo et l’organisation d’une 1ère quinzaine doctorale franco-péruvienne (Séminaires scientifiques thématiques, Séminaires méthodologiques et 1ères Doctoriales franco-péruviennes), en août, à Lima.

VI- Contacts utiles

CoordinationPersonne à contacterCoordonnées
Asamblea Nacional de Rectores (ANR)Julia Casas Casteñada Directrice de Coopération Internationaledcooperatec@anr.edu.pe
Alliance StratégiqueVictor Urunaga Directeur exécutif vurrunaga@yahoo.es
Réseau Raúl Porras Barrenechea (RPB)Pedro Arbulu Responsable du Bureau d’assistance technique du Réseau RPBarbulu@u-bordeaux4.fr
Consorcio de Universidades Pascual Chiarella Responsable de RRII à l’Universidad Peruana Cayetano Heredia www.consorcio.edu.pe chiarella@consorcio.edu.pe
Red Peruana de Universidades (RPU) Luis Peirano Falconi Directeur académique des Relations institutionnelles Luis Jaime Castillo Butters Responsable des Relations internationales Pontificia Universidad Catolica del Peru (PUCP)peirano@pucp.edu.pe lcastil@pucp.edu.pe
IFEA Georges Lomné Directeur glomne@ifea.org.pe
IRD Gérard Hérail Représentant de l’IRD au Pérougerard.herail@ird.fr

La liste actualisée de l’ensemble des responsables de coopération internationale des universités péruviennes se trouve sur le site de l’Asamblea Nacional de Rectores (ANR).

Lien : www.anr.edu.pe/index.php ?...

Pierre Fayard, Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle (Professeur des Universités) :
Courriel : pierre.fayard@diplomatie.gouv.fr

Alexandra Bellayer-Roille, Attaché de Coopération Universitaire (Maître de Conférences HDR) :
Courriel : alexandra.bellayer-roille@diplomatie.gouv.fr

Eloise Dumas, Responsable CampusFrance Pérou :
Courriel : eloise.dumas@diplomatie.gouv.fr

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Doc:

Fiche Curie Pérou, 107.8 ko, 18x21 Fiche Curie Pérou (PDF, 107.8 ko)

Mise à jour : 17.02.10

[1] Sources : ANR (Assemblée Nationale des Recteurs. Comparable, en France, à la Conférence des Présidents d’Universités - CPU), CONCYTEC (Conseil National pour la Science, la Technologie et l’Innovation technologique), UNESCO, établissements.

[2] Statistiques de 2007.

[3] CONAFU : Conseil National pour l’Autorisation et le Fonctionnement des Universités.

[4] Ex. d’actions soutenues par l’Ambassade de France : Séminaires internationaux pour la Revitalisation des Centres Historiques en Amérique latine et en Caraïbe (SIRCHAL), Création d’un Technopôle de Développement social en Santé à Cusco.



source :

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/enseignement-superieur_1043/les-actions-cooperation-dans-enseignement-superieur_20020/assurer-une-veille-sur-les-systemes-enseignement-superieur-recherche-dans-monde-base-curie_20025/fiches-enseignement-superieur_20026/amerique-du-sud_4999/perou_14760.html



17/02/2010
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