Trafic présumé de graisse humaine: le responsable de l'enquête écarté, l'histoire est-elle vraie?
La police péruvienne a dessaisi le chef de la brigade criminelle de l'enquête sur une bande accusée d'avoir tué des dizaines de victimes pour revendre leur graisse à des entreprises de cosmétiques étrangères, en raison de soupçons persistants sur la véracité de l'affaire.
La police péruvienne a dessaisi le chef de la brigade criminelle de l'enquête sur une bande accusée d'avoir tué des dizaines de victimes pour revendre leur graisse à des entreprises de cosmétiques étrangères, en raison de soupçons persistants sur la véracité de l'affaire.
La police péruvienne a dessaisi le chef de la brigade criminelle de l'enquête sur une bande accusée d'avoir tué des dizaines de victimes pour revendre leur graisse à des entreprises de cosmétiques étrangères, en raison de soupçons persistants sur la véracité de l'affaire.
Le directeur général de la police nationale, Miguel Hidalgo a annoncé mardi soir à la presse l'ouverture "d'une enquête complémentaire pour déterminer la véracité de l'affaire".
En attendant, le général Eusebio Felix Murga et son équipe ont été dessaisis de l'enquête, car plusieurs médias ont publié des articles contredisant les résultats de leurs investigations.
Il y a près de deux semaines, le général Felix avait annoncé à la presse l'arrestation de plusieurs membres d'une organisation criminelle soupçonnée d'avoir assassiné des dizaines de personnes dans le centre du pays pour extraire leur graisse et la revendre à l'étranger.
"Elle peut se vendre 15.000 dollars (10.056 euros) le gallon (près de 4 litres) dans des pays européens", avait-il affirmé.
Dans cette affaire aux contours de plus en plus incertains, le mythe rejoint la réalité. La bande soupçonnée s'appelait les "Pishtacos", en référence à un personnage légendaire de la culture andine qui tuait et dépeçait ses victimes pour vendre leur graisse et tissus, utilisés pour fabriquer des lubrifiants, des savons, des onguents ou des crèmes.
Les faits "paraissent incroyables, mais c'est la vérité", avait déclaré il y a dix jours le ministre de l'Intérieur Otavio Salazar, devant l'incrédulité générale, nourrie par le scepticisme de plusieurs chirurgiens péruviens.
Ceux-ci s'étonnaient d'un modus operandi artisanal et fastidieux, quand des quantités de graisse humaine extraite en chirurgie, et de qualité plus pure, sont régulièrement mises au rebut par des hôpitaux, et faciles à se procurer.
© 2009 AFP
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